Au fil de l’eau

La vie au bord de l’eau … Que de bonheur ! Nous sommes nombreux à partager ces moments nautiques avec nos enfants ou petits-enfants en bas-âge. Mais saviez-vous qu’en Belgique la noyade est la première cause de décès chez les enfants âgés de 1 à 4 ans ? Pour que ces instants de quiétude ne se transforment pas en cauchemars, quelques précautions sont à prendre.

Apprendre à nager

De nombreux accidents pourraient facilement être évités si les enfants savaient nager. Que les visites au bateau soient occasionnelles ou régulières, il est essentiel que cet apprentissage se déroule le plus tôt possible. Dès 3 mois, des piscines organisent des sessions « bébés-nageurs » pour familiariser les tout-petits à l’eau et leur permettre de flotter. Pour les plus grands, si l’école primaire de votre enfant n’organise pas de cours de natation, vous avez la possibilité de vous acquitter de cet apprentissage ou de profiter de cours particuliers dispensés dans la plupart des bassins de natation.

Le port du gilet de sauvetage

Que l’on soit nageur expert ou débutant, un imprévu peut vite arriver : un courant plus fort, des vagues importantes, une crampe, … Ne laissez pas vos enfants se baigner sans gilet de sauvetage. Pour les bambins, il est plus prudent de leur laisser le gilet dès qu’ils sont à proximité de l’eau, que ce soit à bord du bateau ou sur la rive. Attention aux bouées ou matelas pneumatiques qui constituent une formidable source de divertissement mais ne protègent pas de la noyade.

La surveillance d’un adulte

Il est parfois tentant de demander à un aîné de surveiller les plus petits… Mais un enfant reste un enfant, il est important que cette surveillance soit effectuée par un adulte (auto-)désigné. Méfiez-vous lorsque vous êtes en groupe de l’adage « tout le monde surveille », c’est rarement le cas. Un enfant peut se noyer sans bruit, en moins de 3 minutes, dès 20 centimètres d’eau.

Éviter l’hydrocution

Les enfants comme les adultes sont sujets à l’hydrocution. Il s’agit d’une perte de connaissance provoquée par une immersion brutale dans une eau à moins de 22°C (ce qui est souvent le cas pour l’eau de la Meuse). L’hydrocution n’est donc pas liée à la digestion mais plutôt au choc thermique. Pour l’éviter, il est impératif de s’hydrater suffisamment et de se mouiller progressivement : d’abord les bras, puis la nuque, le dos, le torse, les jambes, etc., afin de s’habituer à la différence de température. N’oubliez pas que durant les heures les plus chaudes de la journée, à savoir entre 12 et 16h, les pédiatres déconseillent d’organiser la baignade.

Vous voilà maintenant avertis et prêts à profiter des joies du nautisme avec vos petits bouts ! Au-delà des souvenirs mémorables que vous offrez à vous et à vos (petits-)enfants, ne sous-estimez pas les bienfaits de la baignade : elle favorise le développement de la motricité et de la confiance en soi.

Profitez-en en toute sécurité.